"Tous ceux qui mangent dans un self ou une cantine on la possibilité de voir la quantité de nourriture qu’il reste sur les plateaux lorsque le repas est fini. Le phénomène est aussi visible chez nous, mais nous en mesurons plus facilement l’ampleur dans la restauration collective. Chaque jour, ce sont des tonnes de nourriture qui partent à la poubelle car non consommées par ceux qui les ont prises.
Un gaspillage qui fait parti de notre mode de vie. La peur de manquer, la peur de ne pas avoir assez à manger, nous incite à remplir nos assiettes plus que de raison. C’est d’ailleurs assez pathétique de voir l’acharnement que certains mettent à remplir une coupe ou une assiette lorsque les entrées ou les desserts sont vendus non pas au poids, mais au récipient. Certains arrivent à ériger de véritables cathédrales d’hors-d’oeuvre dans une petite assiette pour éviter de payer les quelques centimes supplémentaires que leur aurait coûté une grande assiette. Arrivé aux caisses, les récipients débordent de compotes, fromage blanc, car s’arrêter à un millimètre du bord nous aurait laissé l’impression d’avoir été floué de quelques microcentimes. Oui, nous en sommes là...
Parmi tout ce gâchis, il y a celui de la chair animale. Chaque jours les tonnes de viande et de poissons jetées renvoie l’image d’animaux morts pour rien! D’animaux nourris et abattus sans avoir apporté la moindre calorie, la moindre protéine, à ceux qui justifie la boucherie par le besoin de se nourrir. Tout ça, simplement pour avoir eu peur de manquer, de ne pas être rassasié en fin de repas.
nous payons cette peur de plus en plus cher. en moyenne, 10 kg de céréales sont nécessaire pour faire un kilo de viande. Le cours des céréales s’envolent, mais nous gaspillons toujours autant de viande. Chaque kilo de viande jetée représente 10 kilos de céréale soustrait à l’alimentation humaine.
si on considère le bilan écologique, c’est encore pire. Des produits chimiques répandus sur et dans les sols, l’énergie consommée pour produire engrais, pesticides et faire fonctionner les élevages, les nappes phréatiques polluées, les tonnes de CO2 émises, tout ça pour rien"...
Source: Enerzine
La peur de manquer
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